Synopsis : " Ce n’est qu’au moment d’entrer dans le bar-tabac que la nouvelle m’a
vraiment heurté, qu’elle a commencé à filer le tissu du drap que je
tendais depuis des années sur cette partie de ma vie. J’ai demandé deux
paquets de cigarettes, salué les habitués du plat du jour. Au-dessus des
tables, un téléviseur s’allumait sur une chaîne d’information en
continu. À l’instant où j’y ai posé les yeux, le visage éminemment
télégénique de Jean-François Laborde s’est figé sur l’écran. J’ai
demandé qu’on augmente le volume. On annonçait son décès dans un
accident de voiture. Suivait un rappel succinct de sa biographie.
Fugacement, la pensée, absurde étant donné le temps accordé à
l’information, qu’il n’avait pas été fait mention de ma mère m’a
traversé l’esprit. "
Dans La renverse, Olivier Adam retrace l’itinéraire d’Antoine, dont la vie s’est jusqu’à présent écrite à l’ombre du scandale public qui a éclaboussé sa famille quand il était encore adolescent. Et ce faisant, il nous livre un grand roman sur l’impunité et l’humiliation, explorées au sein de la famille comme dans l’univers politique.
Je remercie "Rabelette" pour ce beau cadeau d'anniversaire!
Dans La renverse, Olivier Adam retrace l’itinéraire d’Antoine, dont la vie s’est jusqu’à présent écrite à l’ombre du scandale public qui a éclaboussé sa famille quand il était encore adolescent. Et ce faisant, il nous livre un grand roman sur l’impunité et l’humiliation, explorées au sein de la famille comme dans l’univers politique.
Je remercie "Rabelette" pour ce beau cadeau d'anniversaire!
Mon avis : "Cette vie dont aussi loin qu'il m'en souvienne, je m'étais absenté. Il était temps de revenir, il était temps de commencer à vivre."
Malgré l'atmosphère pesante et mélancolique qui caractérise l'ambiance des livres d'Olivier Adam, chaque nouvelle lecture est un enchantement! Ici, le narrateur est Antoine un trentenaire perdu dans ses vieux souvenirs d'adolescence lors de laquelle un scandale politique a éclaboussé sa mère et Jean-François Laborde alors maire de la ville de M. L'annonce télévisée de la mort de celui-ci le replonge dans son passé et les événements qui ont fait qu'aujourd'hui, quinze ans plus tard, il a totalement coupé les ponts avec ses parents. Et les accusations étaient graves : sa mère alors maîtresse et adjointe du maire Jean-François Laborde et ce dernier sont accusés de viol sur deux employées communales.
Entre scandales, révélations rumeurs et humiliations, Antoine qui n'avait alors que 17 ans a dû faire face à ces événements avec son petit frère Camille sans compter sur les adultes qui avaient alors bien d'autres choses à faire qu'à parler avec les adolescents.
Le manque de dialogue avec ses parents, le mutisme de sa mère et surtout le fait qu'il côtoyait au lycée Laetitia, la fille du maire (très remontée contre son "ordure de père") l'ont petit à petit amené à la haine de ses géniteurs et plus particulièrement de sa mère. Les mots qu'il utilise alors contre elle sont très durs et m'ont choquée même si je peux comprendre ce qu'il ressent aujourd'hui pour cette femme dont l'apparence et le qu'en dira-t-on étaient plus importants que sa famille.
J'ai beaucoup aimé Antoine, cet homme qui semble aujourd'hui passer à côté de sa vie et la vivre de loin sans en attendre plus à cause de cet événement qui l'aura marqué à vie. La mort de Jean-François Laborde va lui faire comprendre qu'il ne sert à rien de tenter d'ignorer son passé et lui faire prendre conscience que si aujourd'hui, il éprouve des difficultés relationnelles avec les gens et plus particulièrement avec Chloé, sa petite amie c'est certainement à cause de ce passé qu'il tente depuis si longtemps d'ignorer. Cette remise en question lui fait aussi comprendre que son frère Camille, bien que plus jeune que lui a vécu les événements avec plus de recul et de maturité et a finalement aujourd’hui une vie plus posée que lui.
Un livre que je recommande vivement pour explorer les liens filiaux, fraternels et les non-dits.
Malgré l'atmosphère pesante et mélancolique qui caractérise l'ambiance des livres d'Olivier Adam, chaque nouvelle lecture est un enchantement! Ici, le narrateur est Antoine un trentenaire perdu dans ses vieux souvenirs d'adolescence lors de laquelle un scandale politique a éclaboussé sa mère et Jean-François Laborde alors maire de la ville de M. L'annonce télévisée de la mort de celui-ci le replonge dans son passé et les événements qui ont fait qu'aujourd'hui, quinze ans plus tard, il a totalement coupé les ponts avec ses parents. Et les accusations étaient graves : sa mère alors maîtresse et adjointe du maire Jean-François Laborde et ce dernier sont accusés de viol sur deux employées communales.
Entre scandales, révélations rumeurs et humiliations, Antoine qui n'avait alors que 17 ans a dû faire face à ces événements avec son petit frère Camille sans compter sur les adultes qui avaient alors bien d'autres choses à faire qu'à parler avec les adolescents.
Le manque de dialogue avec ses parents, le mutisme de sa mère et surtout le fait qu'il côtoyait au lycée Laetitia, la fille du maire (très remontée contre son "ordure de père") l'ont petit à petit amené à la haine de ses géniteurs et plus particulièrement de sa mère. Les mots qu'il utilise alors contre elle sont très durs et m'ont choquée même si je peux comprendre ce qu'il ressent aujourd'hui pour cette femme dont l'apparence et le qu'en dira-t-on étaient plus importants que sa famille.
J'ai beaucoup aimé Antoine, cet homme qui semble aujourd'hui passer à côté de sa vie et la vivre de loin sans en attendre plus à cause de cet événement qui l'aura marqué à vie. La mort de Jean-François Laborde va lui faire comprendre qu'il ne sert à rien de tenter d'ignorer son passé et lui faire prendre conscience que si aujourd'hui, il éprouve des difficultés relationnelles avec les gens et plus particulièrement avec Chloé, sa petite amie c'est certainement à cause de ce passé qu'il tente depuis si longtemps d'ignorer. Cette remise en question lui fait aussi comprendre que son frère Camille, bien que plus jeune que lui a vécu les événements avec plus de recul et de maturité et a finalement aujourd’hui une vie plus posée que lui.
Un livre que je recommande vivement pour explorer les liens filiaux, fraternels et les non-dits.
Extrait : "Jacques m’a assuré qu’il se sentait suffisamment en forme pour assumer
deux jours seul à la librairie. Ce n’était pas ça qui allait le tuer. Je
ne voyais pas très bien ce qui l’empêchait de simplement tirer le
rideau. Je lui en ait fait la remarque. Pour les trois péquins qui
viennent en cette saison. Ils ne mourront pas de trouver porte close. Il
a secoué la tête. A ses yeux la chose était purement inenvisageable.
C’était comme commettre une obstruction. S’opposer volontairement à la
nécessité de lire. La nier en un sens. Déjà qu’il n’encaissait pas de
devoir fermer le dimanche, au motif que la librairie ne figurait pas au
rang des commerces de première nécessité. Quand on voit le niveau de
connerie ambiante, grommelait-il, on sent bien à quel point c’en est un,
de foutu produit de première nécessité. J’acquiesçais, même si,
scrutant les livres qui nous entouraient et, parmi eux, ceux sur
lesquels se ruaient la plupart de nos clients, ils n’étaient pas si
nombreux, en définitive, les ouvrages susceptibles de répondre à cette
notion. Mais je m’abstenais d’en faire la remarque. Contrairement à
Jacques, je ne me sentais pas en mission. Je n’avais pas la prétention d’œuvrer pour le bien de l’humanité, ni de mener un combat crucial
contre la connerie et l’inculture. Surtout pas en vendant ces pelletées
de romans de gare et de documents écrits à la hâte sur tel ou tel sujet
du jour. Malgré tout j’étais bien parmi les livres. Ceux que j’aimais,
et que je laissais immédiatement visibles, plaçais en évidence. Les
clients n’avaient pas beaucoup d’importance là-dedans. Bien sûr, je
n’étais pas mécontent quand je parvenais à fourguer un bouquin qui me
tenait à cœur, bien sûr il n’était pas désagréable de discuter de tel
ou tel auteur avec certains habitués, mais enfin, l’essentiel était pour
moi d’être là, parmi ces milliers de page."
A lire aussi :
A l'abri de rien
Des vents contraires♥♥♥
Les Lisières♥♥♥
Passer l'hiver
Je vais bien ne t'en fais pas
Peine perdue
Éditions Flammarion - Littérature contemporaine - Drame - 260 pages
C'est une nouveauté de ma bibliothèque. Je pense qu'après avoir lu ton avis, je vais le réserver !
RépondreSupprimerOui, réserve le vite! ^^
SupprimerUn auteur que je n'ai pas encore lu. Je pense que j'ai "Des vents contraires" dans ma PAL
RépondreSupprimerBonne semaine.
Quand tu l'auras commencé, tu regretteras de n'a pas l'avoir sorti de ta PAL avant!
SupprimerIl tourne dans mon club de lecture, je devrais être la prochaine, le mois prochain....
RépondreSupprimerHâte de venir lire ton avis alors!
SupprimerIntéressant tout ça ! J'aime bien les romans de cet auteur en général, donc si je tombe dessus...
RépondreSupprimerMieux que de tomber dessus : le chercher et le trouver!!
SupprimerJe l'ai terminé hier et l'ai beaucoup aimé, j'ai renoué avec l'Olivier Adam qui m'a fait vibrer dans Les vents contraires, après une petite déception pour Peine perdue.
RépondreSupprimerAh super!
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