Mon résumé
: Un couple de retraités (Betsy et son mari) viennent de s'installer
dans une petite maison non loin de Bath en Angleterre. Rapidement,
ils voient arriver de nouveaux voisins en face de chez eux : Ellen et
John Limpley. Cette dernière étant très souvent
seule car John travaille énormément, ils lui suggèrent d'adopter un
chien pour rompre un peu sa solitude. Arrive alors Ponto un jeune chiot
qui se lie d'une très forte affection avec son maître
John, allant même jusqu'à en devenir tyrannique et très possessif.
Lorsque leur premier enfant naît, les choses ne se passent pas du tout
comme elles devraient...
Mon avis
: Pas facile de parler de cette courte nouvelle sans dévoiler la clé de
l'histoire. Cependant, je peux
dire que j'ai aimé la lecture de cette nouvelle principalement car
les émotions et les traits de caractère des personnages y sont très bien
décrits. Par exemple pour John Limpley qui a toujours
des réactions démesurées et qui bien qu'il soit parfait arrive à
énerver tout le monde : "Humainement Limpley était irréprochable. Il
était débonnaire jusqu'à l'excès, il était altruiste et
d'une obligeance telle qu'il fallait à chaque instant décliner ses
offres de service, de surcroît il était honnête, loyal, ouvert et loin
d'être bête. Mais ce qui le rendait difficile à
supporter, c'était sa façon bruyante et sonore d'être heureux en
permanence. Ses yeux embués rayonnaient toujours de satisfaction, à
propos de tout et de tout le monde. Ce qui lui appartenait, ce
qui lui arrivait était splendide, était wonderful; son épouse était
la meilleure épouse du monde, ses roses les plus belles roses, sa pipe
la meilleure pipe avec le meilleur tabac."
"Jamais avant de faire la connaissance de Limpley les personnes
âgées que nous sommes ne s'étaient doutées que des qualités aussi
estimables que la bonhomie, la cordialité, la franchise et la
chaleur des sentiments pouvaient vous pousser au désespoir"
lorsque Ellen lui offre Ponto, il reporte alors tous ses excès sur le
chien le rendant pourri-gâté, capricieux et jaloux .
Les rôles s'inversent : c'est le chien qui devient maître de son
propriétaire. Ponto faisant ce qu'il veut, il arrive à faire tourner
tout le monde en bourrique et va se venger de l'arrivée du
nouveau né d'une manière assez inattendue...J'ai été cependant un
peu déçue par la fin qui ne révèle pas réellement qui a tue le bébé
(quand vous l'aurez lu, vous aurez aussi la certitude de
l'auteur du meurtre, mais même Betsy n'en est pas sure à 100%) : " Pour
ma part, j'en suis tout à fait certaine, le meurtrier c'est lui - mais
il me manque la preuve ultime, irréfutable. "
Betsy ", me dit toujours mon mari, " tu es une femme intelligente,
qui observe vite et bien, mais tu te laisses mener par ton tempérament
et tu portes souvent des jugements hâtifs. " En fin de
compte, mon mari me connaît depuis trente-deux ans et ses mises en
garde sont peut-être, et même probablement, justifiées. Je dois donc,
puisqu'il me manque cette preuve ultime, me faire violence
pour réprimer mes soupçons devant les autres. Mais chaque fois que
je le croise et qu'il s'approche de moi, brave et amical, mon cœur
s'arrête de battre. Et une voix intérieure me dit : c'est lui
et lui seul, le meurtrier."
J'espère lire d'autres nouvelles de Stéfan Zweig
Pour finir, je remercie LN qui m'a envoyé ce petit livre car j'ai gagné un concours de commentaires sur son blog "Au fil des livres". Le colis contenait 3 surprises : Le livre, Une belle carte postale style 1900 et une tablette de chocolat à la crème
brulée (un régal!).
Éditions Le livre de Poche - 175 pages - Nouvelle
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Laissez-moi une trace de votre passage!