Mon résumé
: Le 11 août 2008, un drame a eu lieu
dans la famille d'Anne-Marie Revol, journaliste à France 2. En
effet, elle a perdu ses deux petites filles lors d'un incendie survenu
dans leur chambre, alors qu'elles étaient en vacances
chez leurs grands-parents dans le Sud de la France. Durant l'année
qui suit leur disparition, elle adressera une lettre par jour à Pénélope
26 mois et Paloma 14 mois. Ce livre témoignage
est composé de ces lettres montrant l'amour d'une mère pour ses
filles, mais aussi l'amour qu'elle porte à son mari. Cette terrible
épreuve les aura d'ailleurs rapprochés.
Mon avis : C'est la couverture portant la mention "Grand prix des lectrices de Elle"
qui m'a convaincue de me
laisser tenter par cette lecture. Je dois dire que j'ai beaucoup
aimé cette écriture simple de lettres adressées à ses filles commençant
chaque fois par un petit surnom différent comme par
exemple Mes perles de pluie, mes paillettes ou encore mes ingénues.
Je pense que l'intérêt de ce témoignage repose sur le fait que, comme il
n'était pas nécessairement prévu qu'il soit publié
(c'était plutôt une sorte de journal intime permettant de garder le
contact) les sentiments décrits y sont très justes et pas du tout
transformés dans l'optique de plaire au public mais sont
livrés tels quels. Rien n'est épargné au lecteur ce qui rend parfois
la lecture dure mais tellement belle et pleine d'espoir et de courage.
Comment continuer à vivre après une telle épreuve?
Comment ne pas en vouloir à ses parents qui avaient le garde des
filles et qui sont toujours en vie? Comment attendre l'arrivée d'un
autre bébé sans être pleine de remords et de sentiment
d'abandon? Plein de questions que je me pose et qui me font admirer
cette femme pleine de courage. Car comme elle le dit elle même, le plus
simple et le plus facile aurait été de " tout arrêter
et partir à tout jamais. Ça aurait été la seule possibilité de peut
être les retrouver."
Une lecture belle et émouvante que je vous recommande.
Extrait :
"Mes Brioches Dorées,
Pour beaucoup, nous devrions être réduits à l'état de zombies alors que nous sommes bien vivants. Affirmer que nous sommes gais toute la sainte journée serait exagéré mais, depuis quelques mois, disons cet hiver, nous sommes heureux 80 % du temps. Si les 20 % restants sont des instants de vie misérables, en dépit de l'horreur de votre mort, Papa et moi sommes encore capables, avec une bonne dose de volonté, de nous enthousiasmer, de faire les idiots, de nous moquer, voire d'être carrément méchants ! Je me demande vraiment comment nos cerveaux sont construits. Cet état de fait est gênant, "malaisant"... Pourtant, et bien que cela me défrise, je suis obligée d'admettre que c'est ainsi : nous sommes debout, face au vent et on avance."
Pour beaucoup, nous devrions être réduits à l'état de zombies alors que nous sommes bien vivants. Affirmer que nous sommes gais toute la sainte journée serait exagéré mais, depuis quelques mois, disons cet hiver, nous sommes heureux 80 % du temps. Si les 20 % restants sont des instants de vie misérables, en dépit de l'horreur de votre mort, Papa et moi sommes encore capables, avec une bonne dose de volonté, de nous enthousiasmer, de faire les idiots, de nous moquer, voire d'être carrément méchants ! Je me demande vraiment comment nos cerveaux sont construits. Cet état de fait est gênant, "malaisant"... Pourtant, et bien que cela me défrise, je suis obligée d'admettre que c'est ainsi : nous sommes debout, face au vent et on avance."
Voici l'interview d'Anne-Marie Revol Sur Europe 1 au moment de la publication de ce témoignage :
Éditions J'ai lu - Témoignage - 346 pages
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