Mon résumé
: Ethan Muller est un galeriste New-yorkais qui se bat quotidiennement
pour
dénicher les meilleurs artistes à exposer car dans son quartier, la
concurrence est rude. Un jour, avec Tony, le majordome de son père, il
découvre dans un appartement abandonné des cartons
remplis de dessins au feutre sur des feuilles A4. Subjugué par le
coté sombre et inhabituel de ces oeuvres montrant monstres, anges et
démons, et par la quantité, il décide de retrouver
l'auteur de ces dessins en les exposant dans sa galerie et à grand
renfort de publicité. Alors que tout le monde s'accorde à dire que ces
oeuvres sont celles d'un génie, Ethan est contacté par
McGrath un ancien policier à la retraite qui affirme que certains
des visages dessinés, sont ceux d'enfants tués une quarantaine d'années
auparavant et dont les meurtres n'ont jamais été
élucidés....
Mon avis : Tentée d'abord par la couverture indiquant "Elu meilleur thriller de l'année" par le New York Times,
puis Grand Prix des lectrices de Elle 2010, bien que
parfois déçue par ce genre de récompenses, là, j 'ai beaucoup aimé ce
thriller qui décrit à mon avis parfaitement le milieu mondain
de l'art à New York. (Les expositions, les vernissages, la
concurrence...). Ethan, pensant enfin se faire un nom et se démarquer de
sa concurrence va faire cette découverte qui va le mener sur
les traces de Victor Cracke l'auteur de tous ces dessins qu'il pense
aussi être le violeur et tueur en série des enfants....
Ce thriller est composé de deux histoires (celle qui se passe à
l'heure actuelle avec Ethan, et une autre qui commence en 1847 et qui
raconte les origines de l'histoire de la famille Muller
[celle d'Ethan] ) puis sa descendance qui nous mène à l'histoire de
la vie de Victor Cracke de son enfance à aujourd'hui. Plus l'enquête
avance, plus l'histoire de Victor Cracke est présente (un
chapitre sur deux). Les récits s'imbriquent l'un dans l'autre de la
même manière que les 110000 feuilles de dessins se raccordent entre
elles à la manière d'un papier peint géant.
J'ai aussi aimé la façon dont l'auteur interpelle parfois le lecteur se détachant alors complètement du coté narratif : "Quoi qu’il en soit, la suite de l’histoire commence par une sonnerie
de téléphone. C’est un roman policier je vous rappelle." ou encore "Il faut que je fasse plus roman noir, en tout cas j'aimerais bien"
Partagé entre son travail et cette enquête qu'il seul à mener
depuis la mort de McGrath , Ethan ne sait plus trop ou il en est : "Vous
avez donc le tableau, une nette dichotomie :
Marilyn, ma galerie et mon travail officiel d'un côté ; et, de
l'autre, Samantha, Victor et cinq enfants morts. Je vous en ai fait une
jolie petite histoire que je vous ai servie sur un plateau
de symbolisme. Mais vous ne pourrez jamais tout à fait comprendre à
quel point cet hiver m'a changé en profondeur, car encore aujourd'hui,
je ne le comprends pas moi-même."
Les personnages n'étant pas nombreux, ils sont bien approfondis et on connaît exactement leurs caractères.
J'ai apprécié la fin à laquelle je ne m'attendais pas du tout, mais
je regrette que le dernier chapitre (Interlude : aujourd'hui) n'ai pas
été placé en avant dernier chapitre. Car comme je
connaissais le dénouement à la fin de l'avant dernier chapitre, j'ai
été moins motivée pour terminer les 20 dernières pages.
Néanmoins, j'ai adoré me plonger dans l'univers de Victor Cracke, sa
naïveté et surtout son obsession à retranscrire son monde via ses
dessins et ses innombrables notes sur ses carnets.
Éditions Points - 475 pages - Thriller
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