Résumé de l'éditeur
: Marie a perdu le fil de sa vie. Plus rien n'arrête son regard,
sauf ce jour-là, un groupe d'hommes en haillons massés prés du
Monoprix. Sans savoir pourquoi, elle pénètre dans la tente dressée près
de la mairie, se joint aux bénévoles pour servir des repas à
ceux que, dans la ville, on appelle les «kosovars». Négligeant sa
famille, indifférente aux attentions de son mari, à la tendresse de ses
enfants, elle se consacre entièrement à la survie de ces
hommes en perdition. Elle leur donne tout : de la nourriture, des
vêtements, son temps, son argent. Entraînée malgré elle dans un drame
intime, elle s'expose à tous les dangers, y compris
celui d'y laisser sa peau.
Mon résumé : Marie, mariée et mère de deux jeunes enfants (Lucas et Lise) ne va pas bien du tout, elle ne sait pas ou
elle en est, elle déprime. Comme dirait Stéphane -son mari- elle a des "antécédents psychiatriques"
. En effet, sa soeur Clara (âgée d'un an de plus qu'elle) est morte à
18 ans
dans un accident de voiture en rentrant de boite de nuit, son père
est décédé peu de temps après et elle a été virée de son poste de
caissière à Auchan après s'être pris la tête avec un client.
Elle vit tant bien que mal auprès de sa famille jusqu'au jour où,
elle va se retrouver par hasard à servir des repas chauds aux réfugiés
près d'un centre de rétention. Tant de misère va lui
donner une nouvelle vocation : s'occuper des "kosovars". Elle va
alors rencontrer Isabelle, bénévole elle aussi, qui se dévoue corps et
âme et les invite même tous les soirs chez elle pour
manger, se laver et dormir. Cette "bonne action" va lui prendre tout
son temps au détriment de sa famille et des habitants de son quartier
qui la voient alors comme une pestiférée. Ses enfants se
font même insulter par leurs petits camarades...
Mon avis : Tout aussi noir que "des vents contraires" , ce roman est lui aussi assez éprouvant à lire car
il décrit le parcours ordinaire d'une femme qui passe de la dépression à la folie.
J'ai néanmoins beaucoup apprécié cette histoire et le style de l'auteur.
"J'ai marché transpercée par le vent, je le sentais dans mes os
dans mon coeur je le sentais jusque dans mes dents. Il lavait tout, le
paysage et la lumière, resserrait les peaux, rognait la
craie.J'ai marché dans l'air et le bruit de la mer fracassée, plus
rien ne pesait tout à coup, plus rien n'obstruait mon cerveauj'étais
comme lavée,j'étais un corps qui marche et rien d'autre, un
corps qui vole un corps gazeux un corps en suspension, invisible
incolore indolore absent fondu élémentaire."
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